Publié le 03 juin 2021
Ordinations : joie et responsabilité
Juin, c’est le mois des ordinations : ordinations diaconales à Lyon le 19, sacerdotales le 27. Jours de fête, réjouissons-nous ! Belles figures et diverses de futurs diacres permanents ou de nouveaux prêtres qu’évoquent les pages suivantes : beaux témoignages, rendons-grâce à Dieu ! Joie donc mais responsabilité car il convient que cette joie de tout le peuple s’avère perdurable. C’est un défi : l’ordination est participation nouvelle au mystère de la Croix ; désirable autant que redoutable !
Que notre prière aujourd’hui et demain accompagne donc ces nouveaux ordonnés dans la longue suite des jours de leur service. Soyons à leur égard comme Simon de Cyrène celui qui aidait à porter la Croix.
Demandons aujourd’hui et demain à ces ministres ordonnés l’essentiel, ce pour quoi ils ont donné leur vie : conduire au Christ, manifester sa Parole, offrir son pardon pour ne pas rendre vaine leur consécration.
Et, bien sûr, que serait la joie d’un moment de fête si l’on n’était pas assuré de la voir ravivée d’année en année par de nouvelles ordinations ? C’est peut-être même là un point essentiel. Un peu loin des sentiers battus, voici deux petits témoignages inédits qui manifestent de nouvelles pistes à explorer pour susciter des vocations :
– Dans les années 50, une dame souffrait d’un cancer. Peu avant sa mort, elle dit à son mari : « j’offre mes souffrances pour qu’il y ait un prêtre dans la famille ». Elle avait un fils, fort pieux… Les années passèrent et le garçon se maria… Notre veuf pensa à son neveu, très remarquable, qui se maria à son tour… Des années plus tard c’est lui qui fut appelé, tout juste retraité, puis ordonné dans sa soixantaine. Il se souvint alors de ce que sa femme avait dit…
– Les étudiants chanceux dans les années 70 pouvaient bénéficier d’une chambre en cité universitaire : l’établissement était modeste mais comportait un petit luxe : une femme de ménage à chaque étage. En fin d’année un des étudiants croise la fameuse femme de ménage « que faites-vous ensuite ? – demande-t-elle – Je rentre au séminaire – dit-il.
– Ah ! je le savais bien » réplique-t-elle. Surprise totale ! Ayant aperçu un chapelet dans la chambre de l’étudiant, la dame avait décrété qu’il serait prêtre car « on en a bon besoin ».
Visiblement, le Seigneur ne dédaigne pas la prière des humbles !
+ Mgr Patrick Le Gal
Evêque auxiliaire du diocèse de Lyon
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Une du magazine Eglise à Lyon de juin 2021
