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Les évêques
Dernière étape du Jubilé

Publié le 02 septembre 2016

Dernière étape du Jubilé

Ce mois de septembre nous aidera intensément à vivre sous le signe la Miséricorde. Le dimanche 4 sera le jour de la canonisation de Mère Teresa, à Rome. On peut dire que de son vivant déjà, et depuis sa mort il y a dix-neuf ans, elle est devenue dans le monde entier une « icône de la charité ». Sans doute est-ce pour cette raison que le pape François a voulu que sa canonisation ait lieu pendant ce Grand Jubilé.

Originaire d’Albanie, la future Mère Teresa entre d’abord chez les religieuses de Notre-Dame de Lorette. Attirée par l’extrême pauvreté rencontrée à Calcutta, elle obtient de lancer, en 1950, la fondation d’une nouvelle congrégation dont le nom est à lui seul tout un programme : les Missionnaires de la charité.

Ses premières initiatives sont d’ouvrir un foyer pour les mourants, un dispensaire pour les lépreux et un refuge pour les orphelins. Exploits de la miséricorde !

Cette canonisation donnera une couleur particulière, cette année, à la fête du 8 septembre, à Fourvière, où nous célébrerons la naissance de celle que l’Église chante depuis des siècles comme notre Mater misericordiae. Puis nous fêterons Mère Teresa à la primatiale Saint-Jean, le lendemain, vendredi 9 septembre, avec nos sœurs Missionnaires de la charité. Chaque fois que je vais dans leur chapelle, je suis impressionné de voir à côté du tabernacle, selon la volonté de la fondatrice, les mots de Jésus en croix : « J’ai soif. »

Le dimanche 11 septembre aura lieu la consécration épiscopale du nouvel évêque auxiliaire : Mgr Emmanuel Gobilliard. Nommé dans cette année du Jubilé, il a choisi, comme devise, la phrase centrale du Magnificat : Sa miséricorde s’étend d’âge en âge. » Nous confierons son nouveau ministère et tout notre diocèse à l’intercession maternelle de Notre-Dame de Fourvière.

Le matin, aura eu lieu une autre consécration, celle du sanctuaire de Notre-Dame de Limon à la miséricorde. C’est une demande du pape François que dans chaque diocèse un lieu garde la trace de ce jubilé. Pendant des siècles, le sanctuaire de Limon a été tenu par les religieux trinitaires, fondés pour le rachat des captifs à l’époque des galères et dont la devise était : « Aux captifs la liberté. » Nous savons bien qu’aujourd’hui de nombreuses addictions sont de redoutables esclavages. Ce sanctuaire de la miséricorde sera un pôle d’aimantation pour tous ceux qui voudront demander à Dieu une vraie libération pour eux-mêmes ou pour un de leurs proches.

Dans les conflits et violences qui blessent notre société en profondeur aujourd’hui, il y a, bien sûr, les effroyables massacres qui nous ont si fortement impressionnés ces derniers mois, ces dernières années. A l’occasion du vingtième anniversaire de la mort des moines de Tibhirine, nous vivrons, le 17 septembre, une grande journée islamo-chrétienne où nous demanderons ensemble au Dieu de miséricorde que vienne enfin une véritable paix dans nos sociétés. Les évêques d’Algérie et les familles des moines assassinés viendront à Lyon, ce samedi. Beaucoup de chrétiens iront à la grande mosquée et beaucoup de musulmans monteront à Fourvière où nous célébrerons la messe en l’honneur de la Reine de la paix.

Quelques jours plus tard, j’aurai la joie d’être avec le pape François à Assise, à l’occasion du trentième anniversaire du rassemblement interreligieux organisé à l’initiative du pape Jean-Paul II, en octobre 1986, peu après son passage à Lyon. Il termina sa course en confiant que le fil rouge de son pontificat était la miséricorde. Mais dès sa deuxième encyclique, Dieu riche en miséricorde (1980), il avait affirmé que dans la situation actuelle de l’Église et du monde, bien des hommes et des milieux guidés par un sens aigu de la foi s’adressent quasi spontanément à la miséricorde de Dieu. Il avait voulu lui-même en appeler à cette miséricorde et implorer Dieu dans cette phase critique de l’histoire où nous vivons. C’est cet élan que le pape François a tenu à réveiller et à poursuivre en nous lançant dans cette belle aventure du Grand Jubilé.

Je rends grâce à Dieu que ce mot, si essentiel dans la Bible et central pour le dialogue interreligieux, soit redevenu familier sur nos lèvres et je confie au Seigneur ces derniers mois du Jubilé qui prendra fin le 20 novembre, dimanche du Christ Roi.

Peu de temps auparavant, aura eu lieu le pèlerinage Fratellorassemblant des milliers de SDF de toute l’Europe autour du pape. Si vous voyez auprès de vous un pauvre qui puisse participer à cette grande aventure, encouragez-le à la vivre et signalez-le aux organisateurs. Ce sera grande fête à Rome, les 11-13 novembre !

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