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Qui est saint Irénée ?

Publié le 22 mai 2019

Qui est saint Irénée ?

Irénée venait de loin : Smyrne, en Asie Mineure (aujourd’hui Izmir, Turquie).

Il n’est pas le premier évangélisateur de Lyon, mais rejoint une toute jeune communauté pour l’aider à grandir dans son attachement au Christ. Etait-il envoyé par le vieil évêque Polycarpe, comme on le dit parfois ? En tout cas, c’est sans doute à cause du Christ et de l’Évangile qu’il a accepté de quitter sa terre et de partir pour l’Occident, Rome d’abord probablement, puis Lyon dont l’évêque, Pothin, venait de mourir avec les autres martyrs de 177. Y vivait-il déjà depuis quelques mois ? En tout cas, pour répondre à l’appel de cette Église sans pasteur, Irénée pose ses valises à Lyon, vérifiant ce qu’un texte anonyme de l’époque, la Lettre à Diognète, disait des chrétiens : « Chaque terre leur est une patrie… ». Il est venu comme un migrant : rien dans la besace, sinon l’Évangile. Il ne connaissait ni le pays, ni la langue, ni les gens. Mais il savait qu’il trouverait des frères. Il se met à leur service, en devient le pasteur pour au moins 20 ans, jusqu’à sa mort.

Confronté aux croyances des gnostiques, il réagit comme un missionnaire, en consentant au voyage intérieur pour comprendre cette terre inconnue qu’est la gnose chrétienne qu’il avait aussi à évangéliser. Avec pour boussole l’Évangile et pour ancre, la foi des apôtres, il en fait un exposé critique, dénonce et réfute ce qu’elle dit faussement de Dieu, des humains, du Christ, du salut. Il y acquiert la certitude qu’un chrétien, jusqu’aux confins de la terre, quelles que soient sa langue et sa culture, garde le lien à l’Église primitive et à la foi des témoins oculaires, compagnons du Christ. Il apprend à ses contemporains à discerner qui garde ce lien et qui ne le garde pas. Il leur apprend à lire l’Écriture en Église et à y trouver Jésus.

La mission d’Irénée a été de transmettre la règle de foi qu’il avait reçue : un seul Dieu, notre origine ; un seul sauveur, le Christ ; un seul salut, notre espérance pour tous. Elle a été aussi de témoigner de l’unité de l’Église, de toutes les Églises quand elles gardent le lien aux apôtres. Il a passé son temps à lire et relire l’Écriture pour écouter avec un coeur docile ce que l’Esprit dit aux croyants. Il nous rappelle que ce n’est pas notre culture, notre histoire, notre pays, qui nous font chrétiens, mais ce lien aux apôtres, eux qui nous font connaître et aimer Jésus. La foi est une relation, pas une identité.

Source : Bernard Meunier, Institut des Sources Chrétiennes


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