Publié le 05 février 2021
Quelques semaines après mon arrivée à Lyon, je suis heureux de voir tant de personnes qui se donnent pour aider ceux qui souffrent. Je pense à l’équipe du Foyer Notre-Dame des sans-abris à la Guillotière qui a accueilli en 2019, 6500 hommes et femmes, je pense à ceux qui vont visiter les personnes en détention, aux bénévoles du Secours Catholique qui oeuvrent en ville comme dans le rural, aux membres du Sappel à Vénissieux, etc. Cette générosité est pour moi source d’action de grâces.
La pandémie n’a fait qu’amplifier la précarité. Vous découvrirez dans ce dossier de belles initiatives en faveur de ceux que la crise éprouve durement. La Maison des familles, dans le quartier de la Confluence à Lyon, met des conseillers familiaux et conjugaux à disposition des familles touchées par la séparation, les conflits ou encore la violence. Des associations telles que Les pèlerins de l’eau vive et Relais Lumière Espérance se tournent vers les malades alcooliques et les malades psychiques, de plus en plus nombreux en cette période de crise. Elles permettent à des personnes de se libérer de l’enfer de l’alcool. Elles redonnent espoir à des parents anéantis par l’autisme, la bipolarité ou la schizophrénie de leur enfant. Les étudiants, parfois très isolés par les cours à distance, notamment les étrangers, sont particulièrement fragilisés. Des paroissiens de Saint-Irénée et des jeunes du diocèse ont su se mobiliser en leur fournissant des aliments et en mettant en place un système de parrainage.
Encouragés par ces initiatives, n’hésitons pas nous-mêmes à être des veilleurs pour repérer les personnes en situation de fragilité, pour leur venir en aide ou les signaler à telle ou telle association. Nous ne pouvons pas tout faire, mais le peu que nous faisons avec charité rend le monde meilleur, et nous aussi !
+ Olivier de Germay
Archevêque de Lyon
Source : Eglise à Lyon, n°37, février 2021, p.9