Cher Yves,
Ce soir j’ai la responsabilité qui est aussi une grande joie, de te dire un grand merci au nom du diocèse, au nom de tous ceux qui ont croisé ta route, à Saint-Paul en Roannais, à Notre-Dame des Coteaux du Levant, à l’hôpital de Roanne, au Sacré-Cœur et dans les trois paroisses du nord Roannais dont tu es le curé. Tous ceux qui ont croisé ta route ont des souvenirs et des mercis spécifiques à t’adresser. Je t’offrirai en fin de messe un recueil de quelques-uns de ces mercis. Ceux qui sont ici aussi se rappellent combien tu as été important pour leur vie, pour leur cheminement spirituel à la suite du Christ. Comme rien ne t’échappe, tu as remarqué que j’avais oublié un des ministères que tu as exercés dans le diocèse. C’est justement sur celui-là que je voudrais m’arrêter plus longuement. Tu as été vicaire général modérateur du diocèse pendant 6 ans. J’ai été vicaire général à tes côtés avec Patrick Rollin puis avec Eric Mouterde. Un évêque auxiliaire qui arrive comme vicaire général dans un diocèse qu’il ne connaît pas doit tout apprendre. Et tu m’as dans ce domaine presque tout appris. Pendant ces années, au cœur de la tempête, des conflits, des souffrances, des décisions difficiles à prendre, des critiques à encaisser, tu as été juste, tu as été calme et droit, tu as surtout été bon, au sens pastoral, de la bonté de Dieu, mais aussi au sens de la compétence ! Tu as fait le job de façon admirable, tout en étant pleinement pasteur. J’ai admiré ta façon de gérer le diocèse sans jamais penser à toi. En ayant toujours en vue le bien des gens d’abord, le bien du diocèse aussi. Grâce à cet ajustement aux personnes, aux situations, aux décisions à prendre, même si nous n’avions pas toujours la même approche, jamais la fraternité, la charité n’a été entamée. J’ai essayé pour être juste aussi, de me rappeler d’une situation de conflit qu’il y aurait eu entre nous, d’une engueulade, d’une blessure même. Et je n’en ai pas trouvé. Pour cela aussi, merci ! C’est tellement précieux, quand on arrive dans un lieu inconnu, quand on a à affronter des difficultés, de pouvoir compter sur la compétence, la fidélité, l’amitié et la prière d’un frère. Et parce que cela consolide l’ensemble, merci pour ton humour, parfois décalé ou un brin malicieux mais toujours fin, pétillant et surtout charitable. Les altiligériens ont beaucoup de chance. Tu sais combien j’aime ce diocèse qui est mon diocèse d’origine. Merci d’avoir accepté d’être évêque à une période où nous savons que ce ministère n’a rien d’enviable. J’aurais, grâce à ce nouveau oui que tu as prononcé, la joie de savoir le diocèse du Puy dans de bonnes mains, et la double joie, lorsque j’y reviendrai de temps en temps, de le revoir et d’y retrouver un ami. Pour terminer j’ajoute, que ce diocèse est vraiment un merveilleux diocèse. Je sais que tu y rendras les gens heureux, mais je sais que tu y seras aussi très heureux. Au nom de tous, merci du fond du cœur et n’oublie pas dans ta prière chacun de ceux que tu as croisés ici dans le diocèse de Lyon, où tu seras toujours le bienvenu.
+Emmanuel Gobilliard
