Monseigneur,
Celui que le Pape François envoie aux diocésains du Puy est un homme de paix, un sage serviteur de Dieu, rempli d’une foi pleine d’espérance.
Issu d’une famille profondément chrétienne, ayant grandi en plein cœur de Lyon, la beauté de la foi chrétienne a ravi son cœur alors qu’il lisait saint Irénée. A 2000 ans de distance, le deuxième évêque de Lyon continuait d’exercer son œuvre pastorale, dans le cœur de son lointain diocésain. De cette lecture, Yves a reçu un affermissement de sa foi, et la grâce d’être un homme de paix, qui agit avec justice, sagesse et vérité, qui aime chercher Dieu et accomplir sa Volonté en tenant compte de l’avis de tous, et des capacités de chacun.
Le père Yves est encore un sage serviteur de Dieu, doublement :
Ne rien exiger, ni ne rien refuser des missions que l’Église lui confie est presque une devise pour lui. De fait, les prêtres de Lyon ne se pressaient pas pour être vicaire à Roanne, curé à Balbigny ou à Charlieu, ni même pour être vicaire général en 2014 ! Lui a accueilli ces appels avec gratitude envers le Seigneur.
Surtout, Il aime servir les hommes dans leur relation à Dieu : je peux témoigner ou plutôt j’ai reçu de nombreux témoignages que son écoute et sa clairvoyance affermissent la foi et la vie des personnes et des communautés. Je sais que des prêtres ont retrouvé leur oui de jeunesse, par la confiance qu’il leur accorda en leur confiant une mission ajustée.
En tout cela, le père Yves est mu par la simple puissance de la foi, et l’espérance placée en la promesse du Seigneur de conduire Lui-même son Église. Il ne rechigne pas à la créativité missionnaire, ses deux derniers vicaires pourraient en témoigner, mais il croit surtout à la profonde et fidèle fécondité de la pastorale la plus ordinaire, celle qui a le goût des rencontres vraies et transformantes de l’évangile. Il est particulièrement sensible à l’ouverture du cœur, la franchise, la liberté et la simplicité de la rencontre, signes de la présence de Dieu quand deux ou trois sont réunis en son nom.
Pour conclure, je dirai que Celui qui s’avance pour être ordonné a reçu de saint Irénée, le service de l’unité de la foi et de l’Église, et la passion pour l’annonce et la célébration de la symphonie du salut.
Il tient de Churchill, pour son dégout du sport, pour son humour, pour sa juste appréciation d’un fin whisky et surtout pour la force qu’il sait déployer aux heures sombres de notre histoire.
Il ressemble singulièrement à Moïse, par son humilité, parce que le voile qui couvre partiellement son visage ne réussit pas à cacher sa foi lumineuse, et parce que sa vie est toute consacrée à guider les hommes vers la véritable terre promise que Moïse trouva dans le Christ transfiguré.
Je sais que le bâton qu’il reçoit aujourd’hui sera entièrement au service de la puissance du Seigneur pour la libération de son Peuple et le salut de tous les hommes.
Père Etienne Guibert