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Bernard Perrin

Bernard Perrin

Bernard Perrin sera béatifié le 13 décembre 2025 à Notre-Dame de Paris avec 49 autres compagnons.

Jeunesse et engagement scout

Bernard Perrin naît le 20 février 1921 à Lyon. Il s’engage très tôt comme scout, dans la troupe « Charles de Foucauld 1ᵉʳ Lyon ». Il fait toutes ses classes à l’Externat. À cette époque, l’idée d’un appel de Dieu le travaille, sans pour autant se manifester immédiatement. Il prépare le concours d’entrée à l’école de Saint-Cyr tout en disant : « Le bon Dieu saura bien m’y prendre. » Il semble vraiment destiné à une vie militaire.

Études, « Route » et engagement chrétien

Après juin 1940, il doit abandonner son projet militaire et entre à l’Institut catholique de Chimie. Il s’affilie alors aux mouvements chrétiens, prenant rapidement une position d’influence parmi ses camarades. Il participe à la « Route » du Clan Albert de Mun : notamment le pèlerinage Lourdes–Le Puy, un moment fort pour lui. Ces expériences le conduisent à envisager l’entrée au séminaire après ses travaux aux Chantiers de Jeunesse.

Service du travail obligatoire, arrestation et martyr

Bernard part ensuite avec d’autres étudiants français pour effectuer le STO (service du travail obligatoire) dans les usines de Buna, près de Leipzig, en Allemagne. Là-bas, il assume la responsabilité d’un service d’entraide. Il se dépouille souvent pour venir en aide aux malheureux. À la sortie de l’usine, les ouvriers français viennent le consulter : « On a besoin d’un secours, d’un conseil, d’une consolation ; on veut voir Bernard. » Tard dans la nuit, il continue son apostolat, parlant de la France, de la famille, de Dieu.

Mais son influence sur ces ouvriers et son aide apportée à des tentatives d’évasion attirent l’attention de la Gestapo, qui le qualifie de « dangereux ». Le 15 août 1944, il démarre son « Départ Routier » en Allemagne. En décembre 1944, il est arrêté avec ses camarades de la chambre 22 ; seuls quatre d’entre eux reverront la France.

Il est ensuite déporté à Gusen, une section pénitentiaire du camp de Mauthausen. Pendant plus de trois mois, malgré l’épuisement et les conditions inhumaines, il ne cesse de soutenir les autres : « Il remonte la colonne, console les uns, exhorte les autres, aide, soigne et rit… », raconte un de ses camarades survivants. Épuisé par ce calvaire, Bernard meurt le 22 avril 1945 (la page mentionne aussi le 29 avril, ce qui semble une incertitude dans la date) — soit quelques jours avant la libération du camp.

Héritage

Tout au long de son engagement, Bernard a conservé « le même sourire, le même regard lumineux », « un homme sans foi ni loi admire ce gosse de 20 ans qui fait plus de boulot que tous les saints du Paradis ». Il a incarné un don de soi total, au service des autres, dans un esprit de pardon et d’amour même face à la barbarie.

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