Publié le 11 décembre 2023
“Lors de la dernière Assemblée des évêques de France à Lourdes, nous avons réfléchi à la mission. Depuis le commandement de Jésus : « allez, de toutes les nations, faites des disciples », l’Église a toujours cherché à approfondir le sens de sa mission.
Depuis quelques années, tout particulièrement dans le contexte de la sécularisation, nous (re)découvrons l’importance du témoignage et de l’annonce explicite du Christ sauveur. De nombreux fidèles catholiques réalisent que la mission est l’affaire de tous, et se forment pour cela. Le récent – et réussi – rassemblement Kerygma à Lourdes illustre cet enthousiasme pour une annonce qui ne se limite pas à transmettre des valeurs ou des traditions mais qui témoigne du Christ vivant et agissant aujourd’hui. Un enthousiasme que le nombre grandissant de catéchumènes adultes ne fait qu’encourager.
Tout cela est source d’action de grâces mais ne doit pas nous faire oublier le cadre plus large dans lequel s’inscrit la mission de l’Église. Nos initiatives missionnaires ne sont pas le tout de la mission. Celle-ci est d’abord l’œuvre de Dieu qui, pour nous sauver, s’est fait l’un de nous, a vécu parmi nous, et a donné sa vie sur la Croix avant de ressusciter.
Cet itinéraire du Fils de Dieu, qui va de la crèche à la Croix, est modélisant pour nous. Nous devons proclamer la Parole « à temps et à contre-temps » mais pas à tort et à travers.
La mission n’est pas une croisade, elle est d’abord une présence pauvre et humble. Et si elle manifeste la puissance de Dieu, comme Jésus l’a fait, elle passe aussi par l’impuissance et le don de soi par amour.
Nous ne devons pas craindre a priori les « méthodes » nouvelles au service de la conversion missionnaire de nos communautés, mais sans oublier que la mission commence et se poursuit dans la docilité à
l’Esprit Saint. Invoquons-le, demandons-lui de nous inspirer les bonnes attitudes, les bonnes paroles, les bonnes initiatives ; celles-là porteront un fruit qui demeure.”
+ Olivier de Germay
Archevêque de Lyon
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