La Congrégation pour les causes des saints a annoncé aujourd’hui, mercredi 27 mai 2020, la béatification prochaine de Pauline Jaricot. C’est une très grande joie pour notre diocèse.
Déjà nommée patronne des missions par le pape François en octobre 2019 lors du mois missionnaire mondial, Pauline Jaricot rejoint d’autres grandes figures lyonnaises bienheureuses telles que le père Antoine Chevrier ou encore Fredéric Ozanam.
Lyonnaise issue de la bourgeoisie, Pauline Jaricot a consacré sa vie à la Mission, au service des pauvres et à la prière. Cette laïque est la fondatrice de la Propagation de la Foi, l’une des quatre Œuvres Pontificales Missionnaires, aujourd’hui présentes dans 140 pays.
Après avoir créé la Propagation de la Foi, Pauline Jaricot comprend que sans la prière, l’Église et la Mission ne peuvent vivre. En 1826, elle crée le Rosaire Vivant : la récitation du Rosaire est répartie entre des groupes de 15 personnes (20 aujourd’hui). Chaque personne s’engage à réciter quotidiennement une dizaine en méditant un des mystères de la vie de Jésus. Ainsi chaque jour le Rosaire est récité en entier par le groupe.
Biographie
- 22 juillet 1799 : naissance à Lyon, septième de la famille (Paul, Jean-Marie, Sophie, Laurette, Narcisse, Philéas, Pauline).
- 16 avril 1812 : Première communion en la Primatiale Saint-Jean de Lyon.
- Octobre 1814 : accident et maladie grave.
- 26 novembre 1814 : Mort de sa mère.
- 1815 : guérie, Pauline vient habiter rue Puits-Gaillot à Lyon.
- Carême 1816 : sermon de l’abbé Wurtz en l’église Saint-Nizier et conversion de Pauline.
- 25 décembre 1816 à Fourvière, vœu de chasteté.
- 1817 : elle fonde les Réparatrices. Premières quêtes pour les Missions de Chine.
- 1818 : elle organise à Saint-Vallier des collectes pour les Missions.
- 1819 : plan du sou par semaine collecté par « dizainières ».
- 1820 : son frère Philéas entre au séminaire à Saint-Sulpice.
- 3 mai 1822 : fondation officielle de la Propagation de la Foi.
- 1826 : elle fonde le Rosaire vivant.
- 1830 : mort de son frère Philéas, aumônier de l’Hôtel-Dieu, à Lyon.
- 1831 : début des Filles de Marie, à Nazareth près de Fourvière.
- 15 août 1833 : avec les Filles de Marie, elle s’installe dans la maison de Lorette
- 9-14 avril 1834 : émeutes sanglantes à Lyon.
- 1835 : voyage à Rome et guérison à Mugnano.
- 1839 : voyage à Rome et audiences de Grégoire XVI.
- 1844 : à Lyon, mort de sa soeur Sophie Perrin.
- 1845 : début de l’œuvre des ouvriers à Rustrel dans le Vaucluse.
- 1846 : faillite de l’usine Notre Dame des Anges de Rustrel.
- 1851 : voyage et quêtes à travers la France.
- 1852 : liquidation de Rustrel. Inauguration de l’escalier de Fourvière.
- 1856 : voyage à Rome.
- 1859 : dernière visite à Ars.
- 9 janvier 1862 : mort de Pauline.
Témoignage d’Emmanuel T., père de Mayline, la petite miraculée de Pauline Jaricot
« Elle s’est étouffée à la maison, et est morte dans mes bras. Nous ne sommes pas parvenus à lui faire recracher le morceau de saucisse en cause. Ses yeux étaient profonds et vides, des yeux d’un mort. Nous avons appelé les pompiers et le SAMU, comme secouriste j’ai tout fait pour la réanimer. Les médecins lui ont fait des massages cardiaques, ils l’ont réanimée plusieurs fois, mais le cœur ne se stabilisait pas.
À l’hôpital elle a eu à nouveau trois arrêts cardiaques. Le médecin urgentiste nous a indiqué qu’il n’était pas possible de la conserver en vie, elle était dans un coma, sous assistance respiratoire et sous alimentation artificielle, avec un traitement de stimulation du cœur qui a conduit à une embolie pulmonaire, avec des convulsions fortes dès qu’on arrêtait les traitements. L’analyse du cerveau a conduit à un diagnostic Glasgow 3 (sur une échelle de 11).
Pendant ce temps la responsable du rosaire vivant de Lyon, avec l’appui de son Eminence le cardinal Barbarin, a organisé une neuvaine de prière demandant l’intercession de la Vénérable Pauline Jaricot.
Compte tenu de son état, les médecins ont souhaité arrêter les traitements et l’alimentation, ce que nous avons alors refusé, son alimentation a été maintenue à notre demande, mais plus les soins.
Dans le même temps, à la suite de notre déménagement en cours, Mayline a dû être transférée à l’hôpital de Nice. À son arrivée, j’ai senti qu’elle reprenait vie.
À Nice le lendemain, le médecin nous a indiqué qu’elle ne mourrait pas, mais que son état cérébral ne lui permettrait qu’une vie végétative. Pourtant au bout de quelques semaines elle reprenait finalement totalement vie et est aujourd’hui en pleine santé, à la surprise du corps médical.
Pour nous c’est un miracle, et notre vie est une action de grâce pour notre bonheur. Nous continuons à prier Pauline. »