Ses parents : 8 décembre 1755, naissance d’Antoine, son père, à Soucieu-en-Jarrest. C’est le 13e enfant de la famille. En 1769 suite à la mort de son père, Antoine quitte sa famille pour venir travailler à Lyon comme plieur de soie. Le 8 avril 1782, mariage d’Antoine avec Thérèse Lattier. En 1793, Antoine achète une propriété à Soucieu et s’y réfugie avec sa famille pendant la Révolution, il y cache un prêtre réfractaire.
1796 : retour à Lyon dans le commerce de la soie au 16 rue Tupin.
1797 : Naissance de Philéas, puis le 22 juillet 1799 naissance de Pauline-Marie, baptisée le jour même à domicile par un prêtre réfractaire. Pie VII de passage à Lyon pour le couronnement de Napoléon bénit la famille Jaricot : Antoine, Thérèse, Paul, Sophie, Laure ou Laurette, Philéas et Pauline.
Les Jaricot sont des paroissiens assidus en l’église de Saint-Nizier où le vicaire, l’abbé Jean Wurtz officie, et deviendra le confesseur et le conseiller spirituel de Pauline.
16 avril 1812 : Première communion et confirmation de Pauline à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste.
Août 1814 : Pauline est fille d’honneur de la duchesse d’Angoulême de passage à Lyon.
Octobre 1814 : grave accident domestique de Pauline, elle chute d’un escabeau et tombe malade, elle se retrouve gravement handicapée jusqu’au jour où elle sera guérie miraculeusement en 1834 à Mugnano en Italie. Elle se retire à Tassin avec sa mère gravement malade elle aussi ; elle décèdera le 26 novembre, disant sur son lit de mort : “Merci mon Dieu, Pauline sera toute à vous”.
Sur sa tombe, on peut lire cette épitaphe “Elle s’est constamment oubliée elle-même pour ne penser qu’à Dieu, à sa famille et aux malheureux”. On a caché à Pauline la mort de sa mère, craignant pour sa vie.
1815 : Les Jaricot habitent à Lyon au 21 rue Puits-Gaillot, elle connait alors un jeune homme qui désire l’épouser mais au cours du carême prêché par l’abbé Wurtz en 1816, Pauline change radicalement de vie. Adieu les belles toilettes, les fêtes, les amours. Philéas lui reproche de s’habiller à la manière des ouvrières. Elle lui répond : “Si je ne le fais pas tout de suite jamais je ne pourrai le faire”. Sophie, sa soeur, est témoin de cette volte-face. Elle écrit : “la voix du maître se fait entendre de plus en plus dans son combat entre être fille du monde ou toute donnée à l’Amour de Jésus”.
Elle termine l’année en prière à Noël dans la chapelle de Notre-Dame de Fourvière et y fait voeu de virginité, mettant sa personne et sa vie au service de Dieu dans l’église. Elle signe alors ses lettres ” Pauline Marie de Jésus Christ ”. Elle se met au service des malades et des malheureux à l’hospice Saint-Polycarpe, et regroupe des jeunes filles pour confectionner des fleurs artificielles, et surtout pour prier.
Guy Ledentu
Source : Eglise à Lyon, n°43, septembre 2021, p. 22