Article extrait du magazine Eglise à Lyon, novembre 2024.
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Une nouvelle responsable accompagne les paroisses dans leur projet d’aménagements liturgiques ou de restauration de leur patrimoine ainsi que dans la réalisation de l’inventaire des biens mobiliers du diocèse.
La commission diocésaine d’art sacré est composée de P ascaline, chef de service, d’une chargée de mission, d’une quinzaine de bénévoles aux compétences variées : architecte du patrimoine, experts textile, restaurateur de tableau, des spécialistes en liturgie, orgues… « Je recherche encore une personne spécialisée dans l’orfèvrerie », ajoute Pascaline de Mesmay.
Quel périmètre d’action pour la CDAS ?
En premier lieu, la commission diocésaine d’art sacré a pour mission d’accompagner les besoins des prêtres et des paroissiens de notre territoire diocésain. Il s’agit à la foi de superviser les inventaires des biens mobiliers de nos églises, d’identifier les besoins de restauration et anticiper les enjeux de valorisation du patrimoine du diocèse. Plus technique, les questions d’éclairage entrent dans le champ de compétence de la CDAS. « Nous travaillons dans une double optique : préserver le patrimoine et, par la transmission et la valorisation du patrimoine, accompagner la vie spirituelle des fidèles », précise Pascaline de Mesmay.
Le diocèse de Lyon compte plus de 550 églises et chapelles, dont près d’une centaine qui sont postérieures à 1905, dont il est propriétaire. Une large partie des demandes émanent des curés, mais les communes, propriétaires d’environ 450 d’entre elles, s’adressent aussi régulièrement à la CDAS. Il peut s’agir d’un projet de réaménagement du chœur, de l’installation d’un nouveau mobilier liturgique, de la planification de travaux de restauration d’œuvres d’art sacré… Le dernier champ d’action de la CDAS est celui de la formation, avec le souci de rendre vivants les arts sacrés et de former les séminaristes et les sacristains en particulier.
Une commission tripartite pour les gros projets
Pour conduire des projets aux budgets conséquents, partagés entre la mairie, la paroisse et le diocèse qui subventionne une très large partie d’entre eux, des commissions sont mises en place. Ce fut le cas par exemple pour Vernaison, dont le chœur de l’église est en cours de rénovation. De même à Chaponost, dont le chœur de l’église vient d’être intégralement transformé. A Thizy-le-Bourg, un retable du 18e siècle a été restauré, grâce à un financement de la Fondation Saint-Irénée. À la chapelle de Beaunant, l’inventaire est terminé et il est en cours à l’église de Cublize.
Pour toute demande : p.demesmay@lyon.catholique.fr —
Pascaline de Mesmay est historienne de l’art. Elle a fait ses études à l’école du Louvre. Elle a enseigné plusieurs années l’histoire de l’art à Paris, mais aussi à l’University of Mary, université bénédictine du North Dakota. C’est à la faveur de cette expérience aux Etats-Unis que la toute nouvelle responsable de la Commission diocésaine d’art sacré s’est approchée de l’art sacré. « J’étais en contact avec un auditoire avec lequel je pouvais aborder la question religieuse et les questions liées à la foi », se souvient-elle, « les voir s’émouvoir devant tant de beautés visibles, comme une concrétisation visible de ce qu’ils vivaient intérieurement. Je me souviens leur décrire “La Dispute du Saint-Sacrement”, située dans l’une des quatre chambres de Raphaël au Palais du Vatican. C’est une véritable histoire du catéchisme ! ». Deuxième pilier de son lien avec l’art sacré, sa paroisse parisienne Notre-Dame de Lorette, au sein de laquelle Pascaline de Mesmay s’est investie pour mettre en valeur le riche patrimoine du milieu du XIXe de son église. En s’installant à Lyon, Pascaline de Mesmay a été heureuse en prenant ce poste au diocèse de pouvoir mettre ses compétences professionnelles, sa passion et sa foi au service de l’Église.