Article extrait du magazine Eglise à Lyon, novembre 2024.
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Après sept années à la tête du service oecuménisme dans notre diocèse, Marie-Jo Guichenuy a passé la main à Olivier Pons, diacre à Villeurbanne.
Marié à Constance responsable de la pastorale de la Famille, j’assure bénévolement la gestion du service après une carrière comme marin puis éducateur. Nous sommes par ailleurs membres de la communion du Chemin Neuf depuis une vingtaine d’années. Nous avons la joie d’avoir six enfants et onze petits-enfants. Après 25 ans dans la marine, je suis devenu pendant 15 ans directeur de structures éducatives aux Apprentis d’Auteuil, au Lycée La Mache de Lyon puis au lycée Montplaisir à Valence. En somme, j’ai beaucoup voyagé puis été dans la transmission avec les jeunes.
En un mot, votre parcours de foi ?
Je suis un « Jesus follower » ! Reconverti à 23 ans. Après cinq ans d’une vie de patachon, et loin de l’Église, après deux ans aux Antilles, un ami me dit : « Viens faire une retraite en silence avec moi le 31 décembre à Châteauneuf de Galaure ». Touché par Dieu à cette occasion, j’ai compris que Dieu m’aimait, que je ne pouvais pas faire ce que je voulais de mon corps, de ma vie.
Quelle est votre expérience de l’œcuménisme ?
J’évolue depuis trente ans dans les thématiques traitant de l’unité des chrétiens. Installé alors à Nîmes, on m’avait appelé à la tête d’un groupe de prière charismatique et œcuménique, avec des protestants de cette ville. J’ai été touché d’apprendre à les connaître et à prier avec eux. Puis en 2008 nous sommes partis en mission avec le Chemin auprès des jeunes à Madagascar, pays où l’enjeu de l’unité des chrétiens est fort. Alors quand on m’a appelé à ce service, j’ai naturellement dit oui, d’autant plus qu’en marge de mon ordination diaconale, j’avais indiqué être bientôt disponible pour donner plus de temps à l’Église.
Comment abordez-vous cette nouvelle mission pour le diocèse ?
Après un an de tuilage avec Marie-Jo Guichenuy, j’ai pu faire la connaissance des acteurs. À Lyon en particulier, la mission est prophétique, avant-gardiste pourrait-on dire, grâce au sillon de la prière, l’apport du groupe des Dombes, la prière chaque jeudi avec les représentants de chaque confession… Un deuxième sillon déjà tracé que je perçois à Lyon, c’est celui de la charité. Chrétiens de toutes confessions, que de choses nous faisons ensemble : les migrants avec l’ACLAM, les aumôneries d’hôpitaux, les Ukrainiens, les Arméniens… À chaque fois, nous collaborons ensemble.
Une espérance pour l’œcuménisme à Lyon dans les mois à venir ?
Oui ! tracer un troisième sillon : celui de la mission dans l’unité ! Il me semble que le dialogue et la prière sont suffisamment ancrés désormais pour que l’on puisse passer à la mission ensemble. Cette année, nous lançons deux événements : celui de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens en janvier, au cours de laquelle seront fêtés à Lyon en particulier les 1700 ans du credo de Nicée-Constantinople, avec une nouvelle soirée de prière jeunes le 23 janvier. Et quatre mois plus tard, en mai, nous coorganisons avec les évangéliques une marche pour Jésus dans les rues de Lyon.
Des points d’émerveillement à partager ?
Celui de l’implication de plusieurs communautés locales en faveur de l’œcuménisme, comme à Caluire, l’Est lyonnais, la paroisse Sainte-Blandine, celle de Gerland…Sans oublier le CREL (Comité des responsables des églises de Lyon), qui réunit les responsables de toutes les confessions orthodoxes, orientaux, protestants et catholiques et anime la vie dans l’unité.
Une deuxième chose me touche beaucoup, c’est la bienveillance des frères des autres confessions envers le rôle de l’Église catholique, comme une primauté d’Amour. Par exemple, l’expression publique au sein du CREL est volontiers confiée au diocèse. Cela nous engage.
Et pour finir, sur quelles forces le service peut-il compter ?
Le service, c’est une équipe : Sophie Hamel, assistante, et huit bénévoles, qui constituent le comité diocésain à l’unité des chrétiens. C’est aussi l’équipe du CREL, dont je suis secrétaire et tous les relais en paroisse. Je me réjouis également de la création cette année d’une chaire de l’unité des chrétiens à l’Ucly. Enfin je compte surtout sur la prière de chaque chrétien pour que tous soient un !