Le bienheureux père Antoine Chevrier figure parmi les dossiers les plus avancés. Il ne manque plus que la reconnaissance d’un miracle… Davantage de personnes ont recouru à son intercession, si bien que deux guérisons présumées miraculeuses pourraient être à l’étude.
Fondateur du Prado
Prêtre du diocèse de Lyon, ordonné en 1850. Un fort désir missionnaire l’anime, il comprend qu’il faut s’enraciner dans la Parole de Dieu. Il est nommé vicaire à La Guillotière, à Lyon, et se dévoue complètement pour ses paroissiens, notamment après les inondations de 1856 en participant à la création de logements d’urgence rue Duguesclin, la Cité de l’enfant-Jésus, avec Camille Rambaud.
À Noël 1856, il vit une conversion spirituelle, qui l’invite à suivre Jésus de plus près. « Jésus est venu sans rien… Dieu dans une mangeoire… Cette pauvreté est le moyen… Former des prêtres à la pauvreté ». Il devient l’aumônier de la Cité et s’occupe principalement de préparer les enfants à la Première Communion : il s’agit de leur donner une éducation, d’en prendre soin. « Jésus dans l’Hostie, c’est un Jésus pauvre, dans une prison d’amour, pour que vous soyez libres ». Contraint de partir, il acquiert Le Prado, une salle de bal, pour y installer l’Œuvre de la Première communion, puis fonde la Maison de Saint-Fons pour la formation des futurs prêtres. À ses yeux, le prêtre est un homme dépouillé, crucifié, mangé ; pour être complètement donné, pour donner la vie et devenir du bon pain. En 1874, le Prado acquiert la propriété de Limonest et y installe le noviciat des sœurs. « Vous irez mendier votre repas, comme les pauvres ».
Le 3 octobre le calendrier des saints lyonnais fête Antoine Chevrier, fondateur de l’Œuvre du Prado (+ 1879).
Vicaire dans une paroisse pauvre de Lyon (Guillotière), il choisit l’humilité et l’extrême dénuement pour se mettre au services des pauvres. En 1860, il loue un ancien dancing, “le Prado” et c’est là qu’il va catéchiser les enfants de la misère. Mais il veut aller plus loin. Il fonde avec quelques prêtres et quelques sœurs la “Société du Prado” pour vivre en pauvres parmi les pauvres, vivant ainsi l’idéal évangélique dans toutes ses exigences.
Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II, à Lyon, en 1986.
