1798-1874
Fondateur des Petites sœurs de Saint Joseph
Il naît au sein d’une famille d’artisan à Pouilly-les-Feurs, dans la Loire. La mort du père, survenue en 1800, fait sombrer la famille dans la misère. Il est ordonné prêtre en 1821. Vicaire à Nervieux, près de Boën, puis à Saint-Germain Laval et Chaponost, il finit par être nommé, en 1826, curé de Mizérieux près de Saint-Germain-Laval. Sa mauvaise santé le contraint à quitter sa paroisse en 1829.
En 1830, Mgr de Pins, administrateur du diocèse, refuse de laisser partir aux missions étrangères et le nomme aumônier de la Congrégation de Jésus-Marie, fondée par sainte Claudine Thévenet, pour s’occuper des jeunes filles « en danger moral ». Il prend alors conscience de la grande misère morale dans laquelle
est plongée la jeunesse ouvrière lyonnaise. Après la Révolte des canuts en 1834, il fonde le premier refuge d’Oullins. Le refuge accueille jusqu’à 137 orphelins, vagabonds abandonnés ou non par leurs parents et enfants difficiles confiés par leur famille.
Devant le nombre croissant d’enfants à accompagner, il rachète Citeaux, en Côte-D’or, où il arrive en 1846 avec 22 frères. Le père Rey entreprend des démarches auprès du préfet de la Côte-d’Or pour obtenir l’autorisation de recevoir des enfants délinquants sortant de prison. La Révolution de 1848 porte un coup d’arrêt brutal à son œuvre. Le 28 février 1848, le refuge d’Oullins est même pillé et incendié.
Le refuge de Cîteaux rouvre ses portes en 1849 et commence à accueillir des enfants placés par la justice. L’œuvre est reconnue d’utilité publique par le gouvernement impérial, qui attribue la légion d’honneur à son fondateur. Cîteaux comptera jusqu’à 800 pensionnaires en 1870, cultivant ou défrichant plus de 500 hectares de terrain.