Depuis le 22 janvier 2024, une cause lyonnaise de reconnaissance de martyre a été ouverte ! Parmi les deux mille victimes de la répression qui suivit le siège de Lyon par les armées de la Convention, une liste de 80 martyrisées à cause de leur foi a été établie. Ce sont elles qui sont concernées par la procédure canonique qui vient d’être ouverte. Le travaille incombe maintenant au Tribunal (qui interroge sur la continuité de réputation du martyre) et aux historiens de façon à ce que l’on puisse juger s’il s’agit bien d’authentiques martyrs. Mais une telle procédure a un coût permettant de couvrir les frais d’instruction de la phase diocésaine puis romaine. Nous espérons que cette cause permettra de faire connaitre une page de notre histoire locale trop longtemps oubliée mais aussi de donner aux chrétiens lyonnais de nouvelles figures de sainteté et de glorieux intercesseurs.
Pour en savoir plus et pour connaitre l’avancée de la cause : (https://les-martyrs-lyonnais-de-la-revolution-22.webselfsite.net/accueil)
Soutenir la cause de béatification des martyrs lyonnais.
Parmi les futurs béatifiés et victimes lyonnaises, l’abbé Thomas Merle de Castillon, alors vicaire général du diocèse, artisan de l’Église réfractaire et clandestine de la capitale des Gaules.
Depuis 1771, l’abbé Thomas Merle de Castillon, né en 1747 dans l’Agenais, est vicaire général du diocèse de Lyon. Cet homme juste et doux s’est, au fil des années, fait une place au sein du diocèse et de la société lyonnaise. Théologien, il est membre de l’Académie de Lyon et publie de nombreux ouvrages.
En 1788, Mgr Yves-Alexandre de Marbeuf est nommé évêque de Lyon. Il confirme Merle de Castillon dans ses fonctions de vicaire général, voyant en lui un homme de confiance précieux pour l’administration diocésaine.
Un vicaire général à Lyon pendant la Révolution
Lorsque la Révolution éclate, Marbeuf s’oppose à la Constitution civile du clergé et se trouve contraint à l’exil. Il laisse en place son vicaire général, en lui confiant la lourde tâche d’organiser l’Église réfractaire qui entre alors dans la clandestinité.
Après quelques mois, Merle de Castillon demande à son évêque de nommer un deuxième vicaire général, pour des raisons d’efficacité et de sécurité. Au cas où l’un des deux disparaîtrait, l’Église de Lyon perdurerait. L’Histoire confirmera l’intuition du prélat, puisque Jacques Linsolas, deuxième vicaire général, survivra à cette période révolutionnaire.
La Terreur, les prêtres réfractaires et le serment
Si Merle de Castillon et Linsolas quittent le diocèse à la fin de l’année 1792 afin d’échapper aux arrestations, ils regagnent Lyon quelques semaines plus tard pour partager le quotidien des fidèles et des prêtres réfractaires restés dans la ville. Dans le même temps, on a mis à la tête du diocèse Mgr Lamourette, premier évêque constitutionnel.
« Pour organiser l’Église réfractaire, Merle de Castillon et Linsolas s’inspirent du système mis en place par les Missions étrangères de Paris et les jésuites en Asie orientale, principalement en Chine lors des persécutions » explique Jean Étèvenaux (1), historien. Grâce à un système de rapports et de correspondance diocésaine relayée par des laïcs et chefs de missions, le diocèse peut maintenir le culte malgré les dangers et la clandestinité.
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