Publié le 20 décembre 2024
Avec la fin du synode, la fête de Noël qui approche, l’ouverture prochaine de l’année jubilaire, l’anniversaire du concile de Nicée et les innombrables autres propositions, notre Église manifeste une belle vitalité. D’aucuns cependant pourraient se demander : existe-t-il une unité dans une telle effervescence ?
La récente encyclique du Pape François intitulée Dilexit nos (Il nous a aimés) peut nous aider à répondre.
S’appuyant sur une longue tradition qui consiste à utiliser le symbole du cœur pour évoquer l’amour de Jésus-Christ, ce texte nous recentre sur l’essentiel : « Il nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, ‘nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous’ (1 Jn 4, 16) » (DN 1).
Dans la multiplicité de nos activités, c’est une invitation à revenir sans cesse à l’amour. Il est en effet le centre du mystère de la foi, le centre du mystère de l’Église , celui de chacune de nos vies et même le centre de l’histoire de l’humanité. C’est l’amour de Dieu manifesté en Jésus qui unifie tout le reste : « le Sacré-Cœur est le principe unificateur de la réalité, car ‘le Christ est le cœur du monde’ », écrit le Pape (DN 31).
C’est du Cœur du Christ qu’il faut repartir pour bien comprendre la démarche synodale et son appel à témoigner ensemble de Celui qui « nous a aimés le premier ».
C’est à la lumière du Cœur du Christ que nous pouvons mieux réaliser l’incroyable abaissement de Dieu dans le mystère de Noël, car si cet Enfant est « consubstantiel au Père », (Concile de Nicée), cela signifie que Dieu lui-même a voulu, par amour, partager notre condition humaine et donner sa vie pour nous.
C’est en repartant du Cœur du Christ que nous pouvons comprendre que « le fait de toucher un pauvre est un sacramental », comme le disait le Pape François ce 13 novembre à la délégation lyonnaise venue le rencontrer pour promouvoir la cause de béatification de Gabriel Rosset. Chers amis, approchons-nous du Cœur de Jésus pour que nos vies et nos activités s’unifient en lui et témoignent de ce « Cœur qui a tant aimé le monde ».
+ Olivier de Germay
Archevêque de Lyon
Edito – Eglise à Lyon Décembre 2024