Publié le 27 juin 2017
Le mois de juin a été riche en événements diocésains : confirmation de 300 adultes, célébration des jubilés sacerdotaux, ordination de cinq diacres permanents et deux prêtres, rencontre avec les jeunes en marche pour le synode de 2018… Le cardinal Barbarin revient sur ces différents moments et les inscrit dans l’élan missionnaire de la Pentecôte.
Quel beau mois de juin le Seigneur nous a donné de vivre encore cette année ! Il a commencé dans le souffle de la Pentecôte où, lors des deux grandes célébrations du samedi soir et du dimanche après-midi à la cathédrale, près de 300 adultes ont reçu le sacrement de la confirmation : « Vous allez recevoir une force, quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins… » (Ac 1, 8). Le samedi suivant, nous fêtions les prêtres jubilaires de dix, vingt-cinq, cinquante, soixante et même soixante-dix ans de sacerdoce. Quelle joie de voir le P. Jacques Chambost avancer d’un pas décidé vers le bel ambon d’albâtre de la primatiale, avec ses 96 ans, pour y proclamer l’Evangile d’une voix si claire ! Il avait été ordonné en ce lieu en 1947, non pas par le cardinal Gerlier, qui était en voyage aux Etats-Unis, nous a-t-il dit, mais par Mgr Ancel, son nouvel auxiliaire, dont c’était la première ordination. Deux des frères ordonnés en même temps que lui poursuivent encore comme lui leur route, à Montbrison et à Saint-Etienne, qui faisaient partie alors du diocèse de Lyon.
Le samedi suivant, 17 juin, ce fut l’ordination de cinq diacres permanents. Trois s’appellent Bruno, et les deux autres, Lionel et Jean-François. Tous sont mariés et pères de famille. Chaque année, la date de l’ordination des diacres est choisie au plus près de la fête de saint Ephrem, ce diacre syrien du IVe siècle, merveilleux poète, qui fut proclamé docteur de l’Eglise au début du XXe siècle. Les lignes citées plus bas sont parmi les plus belles que j’aie lues sur l’événement de la Pentecôte.
Et le samedi 24 juin, nous avons eu la joie de vivre, toujours à Saint-Jean, l’ordination sacerdotale de Marc et de Luc. Eglise à Lyon a présenté leurs parcours dans le dernier numéro, comme sont présentés dans celui-ci les cinq nouveaux diacres et leur famille. Je les confie tous à votre prière. Ensemble avec leurs aînés, ceux qui viennent de recevoir la grâce de l’ordination ont la mission de donner aux fidèles, à toute la fraternité diocésaine, l’équipement dont chacun a besoin pour que la Parole du Seigneur poursuive sa course (cf. 2 Th 3, 1). Oui, c’est à nous tous, qui formons un seul corps, qu’il revient d’écrire les Actes des apôtres du XXIe siècle, dans le Rhône et le Roannais.
Le soir du 9 juin, jour de la saint Ephrem, eut lieu une autre grande fête : celle que la Pastorale des jeunes organise fidèlement pour la fin de l’année. Les jeunes sont arrivés en apportant le fruit de leurs réflexions pour le synode d’octobre 2018 sur « les jeunes, la foi et le discernement des vocations ». Un thème magnifique et majeur, dont on peut s’étonner qu’il n’ait encore jamais été proposé pour un synode, depuis près de cinquante ans que cette nouvelle institution existe. Comme pour les synodes de 2014 et 2015 sur l’amour humain et la famille, le pape François a voulu que chacune de ces rencontres des évêques venus du monde entier à Rome soit préparée en amont par une vaste consultation des personnes concernées par le thème choisi. Chaque fois, nous avons reçu et transmis plus de 2 300 réponses venant de notre diocèse.
Avec vous, chers lecteurs d’Eglise à Lyon, je voudrais promener un regard de prière et d’action de grâce sur tout ce peuple béni de jeunes qui prend conscience de la mission qui l’attend. Ils sont bien décidés à s’y engager, à relever ce défi : offrir l’Evangile à tous les jeunes de leur génération. Pour eux, je me permets de recopier cette hymne si poétique de saint Ephrem (ci-contre), contemplant les Apôtres au Cénacle, juste avant la venue de l’Esprit saint.
Par le cardinal Philippe Barbarin