Retrouvez ci-dessous le message de Mgr Michel Dubost du mercredi 1er avril 2020.
Même les vieux disent, face à la situation actuelle, : « Dans ma vie, j’ai vu beaucoup de choses, mais cela, je ne l’avais jamais vu ! » Cela, c’est évidemment le coranavirus et la moitié de l’humanité confinée. Mais pour moi, cela est, dans notre diocèse, dans les paroisses, dans les services d’Église, autant de générosité, de solidarité. Samedi, nous avons eu une rencontre avec quelques personnes engagées dans des actions de solidarité. Elles m’ont demandé de vous écrire une lettre, ce que je fais volontiers.
Nous constatons que l’État, la Métropole et les municipalités s’organisent au mieux face à la crise sanitaire. Autant que faire se peut, les catholiques doivent s’inscrire dans ces efforts collectifs qui sont souvent bien pensés et qui disposent de moyens importants.
Cela dit, l’Etat, la Métropole les municipalités, voire les très grandes associations ont de grosses mains et ont quelquefois une réelle difficulté dans la finesse du tissu social. Et c’est là que la paroisse souvent joue, et peut jouer, un rôle très important.
La paroisse a l’avantage du terrain. Comment peut-elle être efficace ? L’observation montre que l’efficacité maximale est obtenue quand, autour du curé ou de son représentant, un noyau est constitué par un membre du SEM, du Secours catholique, de la Conférence Saint Vincent de Paul, du Sappel, de l’EAP, et il organise le travail. Ce n’est pas toujours facile d’avoir un tel groupe, mais il faut s’en approcher.
S’informer et transmettre
Ce groupe paroissial a pour première mission de rassembler l’information à propos des personnes que la crise fragilise : personnes seules, personnes handicapées, personnes avec des charges très lourdes, personnes qui demandent un accompagnement. Mais il faut aussi rassembler de l’information à propos des groupes : Ehpad, squat, habitants de logements précaires, étrangers… Et il faut demander à tous les paroissiens de collecter ces informations.
Évidemment ces informations ont pour but l’action. Celle-ci peut être multiforme. La première action, surtout dans les cas qui semblent graves, est de se mettre en lien avec le CCAS (Centre communal d’Action sociale), et de l’informer. Il faut regrouper les informations pour ne pas accabler le CCAS par de multiples appels.
Actions dans la paroisse
D’abord il peut être bénéfique de se répartir des visites téléphoniques ou des visites par mails ou par réseaux sociaux. Mais on peut inventer bien des choses. Je pense à ce qui a été proposé par Véronique Gorioux de demander aux enfants de faire des dessins pour les personnes seules dans les Ehpad. Et à ce moment-là, il faut prendre les précautions édictées.
Le deuxième niveau d’action demande un engagement physique, moins de 70 ans, et des précautions : par exemple dépôt de lettres, aide pour les courses, aide pour les repas, etc. En bien des cas, le travail avec le CCAS sera bénéfique.
Le troisième niveau est celui de l’organisation d’opérations importantes ; distribution de nourritures, maraudes, distribution de vêtements, accompagnements administratifs. Il n’est certainement pas bon de s’engager seul dans de telles opérations qui doivent toujours s’appuyer sur un service officiel ou des institutions comme celle de la Croix rouge ou d’autres.
Permettez-moi d’insister sur le service évangélique des malades ; il est bon qu’il soit reconnu, encouragé et que, lui aussi, reconnaisse les efforts des autres groupes, et qu’il apporte des informations.
Vous connaissez les grands services de solidarité du diocèse, la Pastorale de la Santé, l’Aclaam, et d’autres … Peut-être apprécierez-vous aussi de connaître les plates-formes officielles sur lesquelles ceux qui veulent être volontaires peuvent s’inscrire pour aider. Voici au bas de cette lettre plusieurs adresses et numéros de téléphone.
En attendant, je vous souhaite une bonne fin de carême et je vous remercie encore pour tout ce que vous faites.
Administrateur apostolique
En résumé, pour l’action :
Mission d’une équipe coordination solidarité dans une paroisse
- Identifier, faire remonter et collecter les besoins des personnes
- Rechercher des bénévoles
- Se coordonner avec les services de la commune, type CCAS
- Coordonner l’action entre les différents services de la paroisse et les associations de solidarité
Adresses et numéros de téléphones utiles :
