Ils sont médecins, évêques ou aumôniers d’hôpitaux. Ils donnent tout ce qu’ils peuvent pour sauver des vies, accompagner les malades qui leur sont confiés et leur apporter écoute et réconfort, alors même que leurs familles ne peuvent pas être présentes au moment de leur mort.
A l’heure où la situation s’aggrave dans les hôpitaux, plusieurs acteurs, médecins et aumôniers, parviennent à donner courage et réconforter les nombreux malades qui arrivent à l’hôpital. Ainsi, Lionel Badet se trouve au cœur de la crise sanitaire, en tant que chef de service au sein de l’hôpital Edouard Herriot. Il est par ailleurs diacre permanent de l’Eglise catholique, ce qui l’aide à donner un sens à la fois à sa mission à l’hôpital mais aussi à trouver les mots auprès des nombreux malades qu’ils soigne. « Certains probablement se poseront la question du sens à donner à cette crise : à défaut de sens, trouverons-nous peut-être la source de nos ennuis dans nos modes de vie que cette crise nous incite à changer et qui sont à rattacher aux cris de la Terre souffrante et martyrisée qui demande Grâce et pitié à l’Homme qui la maltraite. D’autres se demanderont peut-être si Dieu ne nous a pas abandonné », questionne-t-il.
De son côté, Thérèse Midol-Monnet écoute et accompagne les malades dans leurs derniers instants. En tant qu’aumônier d’hôpitaux, – c’est-à-dire salariée au sein établissements hospitaliers -, elle continue là où c’est possible à visiter les malades, alors que la présence des familles n’est souvent plus autorisée. Elle soutient également le personnel soignant, engagé dans la lutte contre ce virus. « Les familles empêchées de visiter leur parent à l’hôpital en raison des consignes sanitaires peuvent faire appel directement à l’aumônier présent dans chaque hôpital ou demander sa présence auprès du personnel soignant ; C’est le médecin qui donne son accord. Il arrive parfois que le personnel soignant lui-même demande notre présence, lorsqu’il sait que tel ou tel malade le désire ou qu’il a la foi », explique Thérèse Midol-Monnet, aumônier âgée de 62 ans en poste depuis 6 ans à l’hôpital de la Croix-Rousse. « Il est capital que le malade, en fin de vie ou non, puisse réaliser à travers notre présence que quelqu’un fait le lien entre lui, sa famille, les soignants et plus largement la communauté humaine. Il ne se retrouve ainsi pas seul face à sa maladie », ajoute-t-elle.
Enfin, Mgr Michel Dubost adresse un message de soutien et d’espérance aux malades et à leurs familles, après s’être adressé aux personnels soignants la semaine dernière.