Vendredi de Pâques, 25 avril 2014, le cardinal Philippe Barbarin nomme vicaire général modérateur du diocèse de Lyon le père Yves Baumgarten, actuel vicaire épiscopal territorial Lyon Est et curé de la paroisse du Sacré-Coeur (Lyon 3ème). Découvrez ci-dessous le portrait du nouveau vicaire général modérateur. En l’assurant de sa confiance et de son estime fraternelle, l’archevêque de Lyon confie le père Yves Baumgarten à la prière de tous et le remercie d’avoir accepté cette nouvelle mission.
Je suis né à Mâcon, j’ai cinq frères et une sœur. J’ai grandi à Lyon, près de la paroisse de la Rédemption. Après une maîtrise de sciences économiques j’ai été percepteur des impôts pendant 8 ans. J’ai ensuite fait une année de discernement à Paray-le-Monial, puis le séminaire Saint-Irénée à Sainte-Foy-lès-Lyon. J’ai été ordonné prêtre par le cardinal Philippe Barbarin il y aura 10 ans, en juin, cette année.
J’ai d’abord été en insertion avec le père Thierry Brac de la Perrière à la paroisse du Point du Jour, à Lyon. Puis je suis parti dans le Roannais, après mon ordination j’ai été nommé vicaire à la paroisse Saint-Paul en Roannais, puis curé à la paroisse Notre-Dame des Coteaux du Levant, à Balbigny, pendant 7 ans. Lorsque j’étais au séminaire je souhaitais être curé de campagne. Cette expérience paroissiale a été fondatrice, c’est là que j’ai appris le métier de curé.
Il y a 18 mois j’ai été nommé vicaire épiscopal territorial Lyon Est et curé de la paroisse du Sacré-Coeur, à Lyon. Ce ministère m’a permis de redécouvrir la ville de Lyon, dans une église particulière, riche d’une grande diversité culturelle, dans le quartier de la Part-Dieu, qui est encore en développement.
Ma mission de vicaire épiscopal territorial m’a amené à découvrir le grand est lyonnais, composé de 26 paroisses, 6 doyennés, une centaine d’acteurs pastoraux, implantés dans des quartiers en vaste transformation, très peuplés, où le travail pastoral est à réinventer.
Le cardinal m’a posé la question le jour du Jeudi Saint, un jour particulier pour les prêtres. J’ai d’abord été surpris, puisque je suis dans les rouages diocésains depuis peu de temps. J’ai donc beaucoup à découvrir. Cela étant, je vis cet événement dans la confiance. C’est une belle mission, une preuve de confiance du cardinal qui me touche. Succéder à Pierre-Yves Michel, qui a réalisé un gros travail, ne sera pas évident.
Son rôle consiste à s’assurer que chacun dans le diocèse puisse bien vivre sa mission, ait ce qu’il lui faut pour l’accomplir, en termes de formation, de confort spirituel, de confiance… En résumé, de pouvoir accomplir sa mission dans la paix, avec la confiance du diocèse. L’autre accent est d’arriver à unifier toutes les réalités du diocèse, tous les charismes qui le composent. Arriver à avancer dans une même direction d’une manière résolue et confiante est notre objectif. Il faut également veiller à l’articulation des différents équilibres : services pastoraux, services supports, conseils diocésains…
Cette mission nécessite d’être à l’écoute du cardinal et de ce qu’il souhaite pour le diocèse et à l’écoute des différents acteurs. Nous ne pouvons pas répondre à toutes les demandes, pour autant nous devons toujours rester à l’écoute.
Depuis le début de ma vie de prêtre, j’ai une ligne : je ne demande rien et je ne refuse rien. En réalité c’est beaucoup plus libérant d’agir ainsi, sauf évidemment si je m’apercevais que la mission confiée ne me corresponde pas du tout. Je n’ai pas toutes les compétences pour cette mission, nous ne les avons jamais, mais j’ai confiance dans les collaborations qui seront mises en place pour assurer cette mission.
J’aime la notion de devoir, savoir ce que l’on doit faire. Aujourd’hui on parle à juste titre de service, mais le devoir c’est aussi ce qui permet de tenir, notamment dans notre ministère qui n’est pas toujours facile. J’ai d’ailleurs beaucoup d’admiration pour les prêtres aînés qui sont restés fidèles à leur engagement et qui ont conservé l’enthousiasme de leur mission.
Aujourd’hui une paroisse ne peut pas se contenter de fonctionner, elle doit aller vers les personnes pour apporter l’Evangile. Toutes les forces d’une paroisse doivent être orientées dans ce sens-là. Ce projet est un projet à long terme, qui a besoin d’être suivi pour qu’il porte des fruits.
Les martyrs de Lyon et saint Irénée sont des figures fondatrices. Saint Irénée donne une présentation synthétique et globale du message de la foi, cette vision globalisante de la foi permet de mieux l’annoncer. Les martyrs de Lyon sont, eux, témoins de la foi jusqu’au bout.
Cela étant, je n’ai pas de spiritualité spécifique, je me sens vraiment prêtre diocésain. Je suis profondément attaché au diocèse de Lyon, dans son histoire et dans sa réalité d’aujourd’hui.
A noter :
Le père Yves Baumgarten recevra officiellement sa charge au cours de la Messe du vendredi 23 mai, à 19h, à la primatiale Saint-Jean, à Lyon.