Animée par Roberta Grossi, Docteure en histoire religieuse de l’Université Pontificale Grégorienne et docteure en sciences politiques de l’Université La Sapienza, Rome.
Evènement en présentiel – Espace culturel Sarraounia
Evènement également diffusé en direct sur zoom.
La traduction, comme « retour à l’Occident et à l’écriture » et « retour au texte chrétien » des langues européennes, contient un refoulement : les sons, la prononciation, la musique des mots et des chants. Ce qui revient, est une langue de-somatisée, comme il arrive à toute écriture qui en transit de l’oralité enregistre des pertes dans la disparition du « soma » et de sa richesse sémantique. (Michel de Certeau, L’écriture de l’histoire, 1975). Les anecdotes sur la complexité du travail de traduction sont infinies, elles partagent l’idée de base sur les difficultés de ce chemin et l’inévitable élément de « trahison » envers la langue d’origine.
Néanmoins, il peut être intéressant de réfléchir aux aspects concrets et productifs des traductions alors qu’elles deviennent un « pont » pour gagner « l’inconnu » et d’analyser le travail que de nombreux religieux, les pères de la SMA par exemple, ont effectué en Afrique. La Bibliothèque de Rome détient une très importante collection, environ 500 titres, de textes traduits (français, anglais, allemand) vers des langues et dialectes africains : écrits sacrés, prières, dictionnaires, grammaires, exercices, rites, chants et contes traditionnels. À qui s’adressaient les premières traductions des pères SMA et quelle était leur genèse ? Dès lors, nous nous interrogerons sur le type d’opération menée par les missionnaires dans leur travail des langues orales.
TARIFS :
Afin de rendre accessible à tous l’accès à la culture, nous proposons un tarif libre pour cet évènement.
( A titre indicatif, pour maintenir une programmation de qualité régulière, la billetterie devrait commencer à 6 euros.) Incriptions : https://www.missions-africaines.net/agenda/