Chargement du site...
La parole de dieu
Fête de la Pentecôte : le feu de la Parole

Publié le 05 juin 2019

Fête de la Pentecôte : le feu de la Parole

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

Écouter la Parole

Murée jadis dans son angoisse, l’humanité avait formé le dessein de bâtir une tour qui atteindrait le ciel ; elle parlait alors un langage unique qui accentuait son refus de toute altérité, et même son éloignement d’un Dieu qui crée chaque peuple en sa singularité. On reconnaît ici l’épisode célèbre de la tour de Babel (Gn 11, 1-9). Or voilà que tout éclate ici, à commencer par les murs de la maison en lesquels les disciples jouissaient d’une tranquillité fragile. Le feu envahit tout sans rien consumer, en écho à la rencontre de Dieu et de Moïse sur la montagne de l’Horeb (Ex 19) ; et la parole de l’Esprit-Saint retentit dans la diversité de tout langage présent à Jérusalem, même les plus barbares. Chacun entend désormais avec ses propres mots les merveilles de Dieu ouvert à l’universalité des peuples et des nations. La Parole n’est ni unique ni sacrée, elle est le souffle qui anime chaque croyant ouvert à son écoute. Et c’est ainsi que nait l’Église, une, sainte et universelle.

Laisser résonner la Parole

La fête de Pentecôte est bien une invitation à élargir « l’espace de notre tente », à sortir de nos petites habitudes pour aller à la rencontre de l’autre dans sa différence culturelle, sociale, politique, religieuse, aller vers les « périphéries ».

Comment suis-je à l’écoute du monde ? Comment est-ce que je m’informe ? Quels sont les moyens que je me donne pour discerner « le plus urgent et le plus universel » ? Avec qui ?

A partir d’une expérience vécue, en quoi est-ce que je me suis laissé « enrichir » par la différence de l’autre ? Qu’est-ce que je mets en oeuvre pour favoriser le dialogue et l’acceptation des différences ?

Suis-je prêt à revisiter mes engagements pour répondre au « plus urgent et au plus universel », au service du plus petit et du plus pauvre ?

Prière à l’Esprit Saint du Pape saint Paul VI

Seigneur, fais que ma foi soit certaine, grâce à une convergence extérieure de preuves et au témoignage intérieur de l’Esprit saint.

Qu’elle soit certaine par sa lumière qui rassure, par ses conclusions qui pacifient, par son assimilation qui repose.

Seigneur, fais que ma foi soit joyeuse, qu’elle donne paix et gaieté à mon âme, qu’elle la dispose à prier Dieu et à converser avec les hommes de telle sorte que rayonne de ces entretienssacrés le bonheur intérieur de ton heureuse possession.

Seigneur, fais que ma foi soit humble, qu’elle se soumette au témoignage de l’Esprit saint.

Regarder la Parole

La tapisserie de la Pentecôte de l’abbayede la Chaise-Dieu est une illustration de la pensée médiévale qui associe régulièrement des événements de l’Ancien et du Nouveau Testament. De part et d’autre de la Pentecôte, on trouve Moïse sur le mont Sinaï et le feu du ciel qui descend sur le sacrifice d’Elie.

La construction de la tapisserie reprend celle de l’Ascension dans un mouvement contraire. Les apôtres ont les yeux tournés vers le ciel, vers la colombe de l’Esprit qui descend sur le cénacle et sur la Vierge qui représente l’Église naissante.

Pentecôte, tapisserie de la Chaise-Dieu, 1518 ©Raymond Vidonne.

En savoir plus