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L’Eglise a changé : elle veut être une « maison sûre »

Publié le 12 janvier 2016

L’Eglise a changé : elle veut être une « maison sûre »

Le 23 octobre 2015, le diocèse publiait un communiqué annonçant que des plaintes avaient été déposées contre un prêtre de Lyon pour des agressions sexuelles sur mineurs, antérieures à 1991. A cette date, le prêtre n’avait alors plus aucune responsabilité pastorale.

Des victimes de ce prêtre posent aujourd’hui des questions auxquelles il convient d’apporter les précisions suivantes :

A ce jour, le prêtre n’a pas été mis en examen, les faits qui lui sont reprochés étant, semble-t-il, pour la plupart, prescrits. Plusieurs personnes du diocèse ont été entendues par les services de police et de la justice de notre pays.

A ce jour, et à la connaissance du diocèse, aucune plainte n’a été déposée contre ce prêtre pour des faits postérieurs à 1991.

A ce jour, un procès canonique est envisagé, à l’issue de la procédure civile, selon les règles prévues par l’Eglise, de façon à ce que justice soit faite.

A ce jour, il est impossible de connaître précisément les éléments dont disposait Mgr Decourtray (décédé en septembre 1994) au moment où il a décidé de suspendre la mission de ce prêtre, avant de lui confier une nouvelle charge pastorale quelques mois plus tard.

Le cardinal Barbarin quant à lui a reçu le premier témoignage d’une victime à l’été 2014 : il a donc demandé que soit conduite une enquête, avant de prendre l’avis de la congrégation pour la doctrine de la foi. C’est à l’issue de cette enquête et de cet avis, et quoique les faits reprochés soient anciens, qu’il a décidé de lui retirer toute forme de ministère au 18 mai 2015.

Il est certain que ce prêtre n’aurait pas connu de nouvelles missions si les faits reprochés en 1990 survenaient aujourd’hui, les indications de la conférence des évêques de France étant parfaitement claires depuis 2003, indications confirmées à plusieurs reprises par Rome depuis lors.

Les questions que posent les victimes sont légitimes : il faut qu’elles sachent que l’Eglise a changé et qu’elle veut désormais être une « maison sûre ».

Le cardinal Philippe Barbarin exprime à nouveau la plus ferme condamnation de ces actes qui ont atteint des jeunes dans leur vie intime. Il veut redire à chacune des personnes concernées sa prière et son soutien. Il se tient à nouveau à leur disposition pour les recevoir.