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23 juin : 4 nouveaux diacres en vue du sacerdoce !

Publié le 14 juin 2018

23 juin : 4 nouveaux diacres en vue du sacerdoce !

L’ordination diaconale en vue du sacerdoce passe parfois inaperçue aux yeux des fidèles… Mais d’après le témoignage de nombreux prêtres, elle est LE passage marquant et engageant, un an avant l’ordination presbytérale, plus fortement médiatisée. Encore un grand motif de joie cette année pour notre diocèse : ils seront quatre à offrir toute leur vie pour Dieu.

On relira avec profit l’homélie du 8e dimanche du temps ordinaire : « Notre célibat, c’est celui du Christ et il est pour vous », prononcée par Mgr Gobilliard le 26 février 2017, que vous pouvez retrouver dans son ouvrage paru aux Éditions Emmanuel en février dernier : « Dieu a besoin de toi… oui, toi ! ». Extraits.

« Notre célibat, il est pour vous ! C’est un cadeau que nous vous avons fait le jour de notre ordination diaconale. Je voudrai d’ailleurs vous relire ce magnifique passage où l’évêque nous invite à nous engager dans le célibat : « pour répondre à la demande de l’Église, vous avez choisi de vivre le célibat. En acceptant par amour les exigences de cet état, vous manifesterez votre disponibilité pour tous les hommes et, par votre vie, vous témoignerez que Die doit être aimé plus que tout ». Comme le dit ce texte, le célibat est un don qui nous rend plus disponibles. Mais ce cadeau manifeste que le seul vrai cadeau, c’est Dieu lui-même, qui doit être aimé plus que tout. Dès lors que nous avons fait ce cadeau, nous ne nous appartenons plus. Et quelle joie ! ».


#1 Vincent Gaisne

30 ans, originaire de Nantes.

Église à Lyon : Quels souvenirs en lien avec la foi jalonnent votre enfance ?

C’est notamment dans la prière familiale du soir que j’ai appris à remercier le Seigneur et à me confier à lui. L’accompagnement de la liturgie à l’orgue et le scoutisme m’ont aussi façonné dans le service de l’Église. Le « fil rouge » de ma vie demeure la personne humaine : que sommes-nous ?

Comment vous êtes-vous sentis appelés ? Ce moment charnière, qui explique votre réponse à l’appel…

Le Seigneur m’a donné le désir de devenir prêtre depuis la petite enfance. Cela ne m’a jamais quitté, et c’est par la vie sacramentelle, les rassemblements ecclésiaux, la rencontre de témoins et la prière que cet appel s’est fortifié. Après le bac, j’ai souhaité mieux « comprendre l’homme ». J’ai donc étudié la philosophie, les ressources humaines, puis j’ai fait du conseil en RH et gestion de projet. C’est à l’été 2017, lors d’un temps d’adoration, que le Seigneur est venu bouleverser mon cœur en me disant : « Vincent, je t’aime », avec l’intensité et la vérité qui lui appartiennent. Mes engagements sont alors devenus plus missionnaires, notamment grâce à la Communauté de l’Emmanuel. Quelques mois après, je suis entré au séminaire, sans imaginer alors que le Seigneur pourrait me rendre encore plus heureux !

Que retenez-vous de votre période de formation : joies, apprentissages, révélations, purifications… ?

« L’homme est un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu » (St Curé d’Ars) : que ce soit pour la vie spirituelle, l’étude de la Parole, les apostolats, c’est ainsi que je résumerais ma formation.

Et l’avenir : quel prêtre espérez-vous être /devenir ? 

Un témoin de la Miséricorde, de cet Amour qui bouleverse, transforme, guérit, apaise, ouvre à l’éternité dans le temps – et parfois les ténèbres – de nos quotidiens. « Puisque l’Esprit est votre vie, laissez-vous conduire par l’Esprit » (Ga 5,25)


#2 Thomas Samson

30 ans, originaire de Brindas.

Je suis né dans une famille catholique, pour laquelle la vocation n’est pas quelque chose d’inconnu, puisque du côté paternel, j’avais un grand-oncle cistercien, un autre jésuite. Du côté de ma mère, j’ai deux tantes religieuses ! Je garde ce beau souvenir d’aller les visiter, chacun dans leurs lieux de vie respectifs, les offices, les paysages locaux… J’ai presque 30 ans, j’ai trois sœurs et un frère, fiancé depuis peu.

Les premiers signes de mon appel remontent à l’âge de 16 ans, où lors d’une adoration eucharistique, je formulais cette prière : « Seigneur, voici venu le temps des choix d’orientation, que vais-je faire ? Je ne veux pas choisir sans toi ! » D’autres éléments habitaient mon cœur : je voyais le Christ en croix : et moi que pouvais-je faire pour lui ? Aussi, j’étais saisi par le miracle de Dieu qui se donne intégralement dans un simple morceau de pain. Puis, de nombreux éléments m’ont fait comprendre que le Seigneur m’appelait au sacerdoce dans le diocèse de Lyon, en particulier l’accompagnement des prêtres de ma paroisse. J’ai rencontré de nombreux prêtres qui ont témoigné de leur joie d’être prêtres ! Après une période de combat intérieur, car je ressentais aussi le désir de me marier, et une retraite qui m’a libéré, j’ai poussé la porte du séminaire !

Pendant ces années au séminaire, j’ai appris à me laisser recevoir de Dieu, qui, d’abord m’a formé un cœur de disciple missionnaire, puis, grâce à une année au Pérou, auprès des plus pauvres, au sein de ma paroisse d’insertion et de mes différentes missions ; un cœur de pasteur, attentif à la croissance spirituelle de chacun. J’ai aussi appris à me simplifier, pour laisser agir la grâce de Dieu en moi et pour en faire profiter les autres ! Je compte sur vos prières, comme vous pouvez compter sur les miennes !


#3 Armel Bouchacourt

29 ans, originaire de Lyon

Un vrai gône, né à la Croix-Rousse ! -, même si sa mère est bretonne. Il est l’aîné de 5, et a trois sœurs et un frère. Armel a fait 5 ans de droit avant d’entrer au séminaire. Il a fait beaucoup de scoutisme chez les SUF et c’est là qu’il a vraiment grandi dans la foi.

« À la fin de mes études de droit, j’étais à Nice en dernière année puis à Marseille en stage et c’est là-bas que j’ai vraiment découvert la paroisse comme une famille, j’y fait une expérience forte de l’Église qui accueille et qui accompagne. J’y ai aussi découvert la prière quotidienne et une plus grande proximité avec Jésus à l’Eucharistie », se souvient-il. À la fin de l’année, il apprend que deux très bons amis entrent au séminaire et cela l’a amené à se demander : « Et toi, qu’est-ce que le Christ veut pour toi ? ». Durant l’été, un camp scout et les JMJ de Madrid l’aident à discerner cette interrogation comme une invitation à se mettre en route à la suite du Christ sérieusement. Il entre alors en propédeutique.

Il reste un an à Paray-le-Monial, deux ans en philosophie à Lyon, un an en stage au Pérou (Lima, dans la paroisse Cristo Redentor de Santa Anita), puis trois ans en théologie à Bruxelles.

« C’est vraiment en entrant au séminaire que j’ai fait de la place au Christ dans ma vie. J’y ai aussi découvert la joie de la vie communautaire, très exigeante et émondante mais chemin vers Dieu. Je peux témoigner que seul je suis vraiment peu de choses, comme le dit le Pape François dans sa dernière encyclique Gaudete et Exsultate, « partager la Parole et célébrer ensemble l’Eucharistie fait davantage de nous des frères et nous convertit progressivement en communauté sainte et missionnaire » (§142).

Armel espère déjà devenir le « diacre dont le Seigneur et l’Église ont besoin, au service des hommes pour proclamer la Parole et travailler à l’unité dans le corps du Christ ».


#4 Nicolas Charrier

37 ans, originaire de Grenoble

Qui êtes-vous ? Quel souvenir d’enfance conservez-vous en lien avec la foi ?

Enfant, j’ai été très marqué par la simplicité du prêtre qui me faisait le caté et m’avait préparé à la première communion : je ne me rappelle rien de ce qu’il m’avait dit mais il aimait Dieu et le laissait transparaitre par toute sa vie. J’ai aussi un souvenir très fort de voir mes parents prier, une prière simple mais profonde, enracinée dans une relation avec un Dieu vivant et aimant.

Quel a été votre parcours professionnel avant de répondre à l’appel de Dieu ?

Je suis chimiste de formation. J’ai travaillé dans la recherche (privée en Angleterre et publique en France), j’ai passé deux ans à la communauté de Taizé en Bourgogne, ce qui m’a fait prendre conscience de la blessure due à la communion imparfaite entre les chrétiens et m’a donné goût à l’œcuménisme. J’ai ensuite passé deux ans à Lyon, où j’ai été très impliqué dans la paroisse de la Nativité à Villeurbanne et où j’ai découvert la richesse du ministère sacerdotal en paroisse : faire rencontrer le Christ aux croyants comme quelqu’un de vivant et de profondément bon et aimant ; créer du lien entre les personnes (Dieu sauve en rassemblant !) et avant toute chose, aimer chacun avec ses forces et ses limites parce qu’infiniment aimé de Dieu, sauvé par le Christ et habité par l’Esprit Saint qui œuvre à son cheminement vers la sainteté.

Comment vous êtes-vous sentis appelés ?

Le Seigneur a été patient avec moi… À l’âge de 12 ans, lors d’un office à l’abbaye d’Aiguebelle, j’ai eu la conviction intérieure que Dieu m’appelait à lui donner ma vie comme les moines le faisaient. Je sentais que ça ne pouvait pas venir de moi-même ou de ma propre réflexion, j’avais peur… Puis, à l’âge de 25 ans, -alors que je m’étais beaucoup éloigné de la foi -, une amie m’a emmené à Taizé pour y passer un week-end. Sur le chemin du retour, j’ai fait l’expérience de Dieu comme quelqu’un de vivant, aimant et l’appel que j’avais ressenti à 12 ans a résonné à nouveau en moi. J’ai demandé au Seigneur de m’éclairer et quelques jours après, c’est la Parole de Dieu qui m’a donné la réponse : « Confiance, lève-toi, il t’appelle » (Mc 10,49). Cette parole m’a profondément touché pendant un temps de prière, c’était la réponse que j’attendais.

Quelles joies, apprentissages, révélations, purifications… pouvez-vous partager de votre période de formation au séminaire ?

Ce fut une période de formation et de croissance humaine et spirituelle intégrale : vie d’amitié avec le Seigneur dans la prière, dans la vie fraternelle, par la formation intellectuelle et pastorale. Deux joies : l’importance de la vie fraternelle comme lieu de sanctification et de témoignage ; et la joie d’avoir préparé des jeunes à vivre le baptême (lorsqu’ils ont été baptisés, j’ai ressenti une joie que j’assimile à la joie d’un père de famille voyant naître ses enfants).

Et l’avenir ? Quel prêtre espérez-vous être / devenir ? 

J’espère devenir le prêtre que le Seigneur espère, que je ne mette aucune barrière à l’action de sa grâce et que je puisse entendre les appels de son Esprit. Que je puisse être toujours attentif à la voix de Dieu, à l’écoute de tous ceux qu’il met sur mon chemin, être un petit crayon entre ses mains (comme le disait Mère Teresa), pauvre, donné dans toutes les dimensions de ma vie pour que les personnes perçoivent l’amour inconditionnel et infini de Dieu à travers moi.