Cinq dimanche par an, un groupe de paroissiens sort à la rencontre des gens du quartier pour échanger sur le sujet de la Foi, proposer de prier pour une intention, rentrer dans l’église, témoigner. Il ne s’agit pas de prosélytisme, pas de chercher à convaincre, mais d’essayer “d’entrouvrir la porte du cœur des personnes pour que Jésus puisse à nouveau y rentrer” !
Aux abords des grandes fêtes chrétiennes, Toussaint, Noel, carême, Pâques et Pentecôte, nous prenons un temps, une bonne heure avant la messe dominicale à l’église de la Nativité de Marie place Grand-clément à Villeurbanne pour sortir, à la demande de notre pape François.
–> Des musiciens et chanteur(s) s’installent sur le parvis de l’église (d’où le nom de la mission).
–> Une personne, en bas des escaliers du parvis de l’église, propose aux passants un café ou un thé, pouvant amorcer un dialogue.
La musique et le stand “un p’tit café, une p’tite prière” créent un climat propice à la rencontre.
Quelques binômes restent devant l’église, d’autres peuvent aller dans les rues adjacentes pour aborder les personnes. On leur propose de prier, on les questionne avec délicatesse sur leur foi, et parlons de notre foi de chrétien. Nous rencontrons des personnes très différentes à l’image de notre quartier très cosmopolite. Nous leur proposons de prier pour eux, avec eux dans l’église parfois.
Au préalable de ces échanges, nous invoquons l’Esprit-Saint au cours d’un temps de prière.
Nous matérialisons l’échange avec une personne par une petite bougie sur laquelle nous notons son prénom ou celui de la personne qu’elle nous confie. Ces bougies sont apportées à l’offertoire pendant la messe, pour signifier que nous portons toutes ces personnes dans la prière. Cela est d’ailleurs expliqué aux personnes rencontrées.
Avant la messe, nous nous réunissons quelques minutes pour se partager une rencontre et rendre grâce.
Clairement, nous sommes attendus. Les gens sont le plus souvent touchés que nous abordions le sujet de la foi avec eux, touchés que nous prenions la peine de leur dire qu’ils sont aimés de Dieu. Beaucoup nous disent avoir “mis de côté” cette composante de leur vie qu’est la foi, certains ont été blessés par l’Église (des paroles malheureuses entendues enfant ou jeune adulte, paroles restées gravées comme une blessure dans leur cœur…), certains se réfugient vers d’autres valeurs et mélangent parfois foi chrétienne et croyances occultes, se disent chrétien tout en croyant à la réincarnation.
Nous recevons globalement un bon accueil des personnes que nous abordons. Chacun a besoin de savoir d’où il vient et où il va, se pose la question de l’origine de la vie, de la mort, de la souffrance.
La diplomatie, la bienveillance, la délicatesse doivent constituer nos valeurs clefs au cours de ces rencontres. La foi est un sujet sensible pour tous. Nous n’agressons pas les personnes, nous amorçons un dialogue et n’insistons pas si la personne n’est pas réceptive.
Nous devons rester humbles et encrés dans la Foi car nous ne récoltons pas toujours les fruits de ces rencontres. C’est le boulot du Seigneur ! d’ailleurs, c’est lui qui œuvre dans le cœur des personnes, nous ne sommes que des vecteurs de rencontre, des intermédiaires.
Conserver ce temps précieux pour la paroisse, car il est essentiel de témoigner. C’est important pour les personnes abordées, pour notre visibilité en tant que chrétiens et c’est riche pour les personnes qui participent à ce temps.
A notre messe de rentrée, nous avons pu présenter nos différentes activités, dont la mission parvis. Cela nous a permis d’inviter de nouvelles personnes à participer.
Le renouvellement est important pour que personne ne s’approprie ce temps de rencontres.
Laurent Dalpin et Damien Marcepoil d.marcepoil@free.fr
