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Famille, culture, santé et société
L’école catholique : une terre de mission ?

Publié le 23 avril 2019

L’école catholique : une terre de mission ?

L’enseignement catholique a été fait à l’origine pour ceux qui étaient exclus du système éducatif : les filles, les pauvres, les populations rurales, de banlieue (Don Bosco)… Or, depuis quelques décennies, on considère l’Enseignement catholique d’abord pour les catholiques. Paradoxalement il n’était alors pas prioritaire d’y évangéliser !

La situation n’est manifestement plus la même et le nombre de baptisés, voire de personnes comprenant ce que signifie le baptême diminue fortement. L’école doit donc munir les enfants qu’elle accueille des clés de compréhension du phénomène religieux et, particulièrement, de la spécificité de la théologie et de l’anthropologie chrétienne. Comment raconter cette Bonne nouvelle ? Comment l’actualiser ? Comment montrer qu’elle est précieuse ? C’est l’objectif de la réflexion « Vers 2030 ».

Quel autre scénario proposez-vous ? Dans les dix prochaines années, que peut-on faire d’autre ? Fait-on la même chose ou plus ? Autrement ? Voici les principales questions auxquelles tentent de répondre les acteurs de l’enseignement catholique du diocèse.
Marc Bouchacourt, directeur des  Maristes, sera pilote de la thématique « L’école Catholique terre de mission ou de démission ? », lancée dans les établissements.

Moins de jeunes profs, plus de vocations tardives !

Gilles de Bailliencourt, directeur diocésain de l’Enseignement catholique, a invité en février dernier les parents d’élèves à une réunion d’information sur le thème « Eduquer, un bonheur à partager».

Des besoins de remplacement et l’augmentation du nombre d’élèves dans l’enseignement catholique incitent en effet à recruter de futurs professeurs. Cette proposition a reçu un écho considérable auprès de parents intéressés par un projet de reconversion professionnelle. La plateforme d’inscription a même dû être temporairement fermée face à l’afflux des demandes qui commençait, via le bouche à oreille, à excéder le cercle des parents d’élève. En moins d’une semaine, près de 550 personnes inscrites !

Certains envisagent d’enseigner dans l’immédiat et n’hésitent pas à postuler pour des suppléances. D’autres réfléchissent à un projet de changement de vie pour l’avenir. Tous sont à la recherche d’un métier ayant du sens, où la relation humaine, au coeur de l’engagement, leur permettra de transmettre leur expérience aux jeunes.

Quatre enseignantes, mariées et mères de famille, qui dans leur « première vie » étaient ingénieur, cadre ou commerciale ont affirmé qu’elles savent désormais pourquoi elles se lèvent le matin. « L’idée d’être professeur me trottait dans la tête depuis longtemps mais je n’avais jamais franchi le pas », confie l’une. « Ce qui m’a convaincu, c’est de pouvoir organiser mon temps de travail différemment et être plus présente auprès des enfants. Je voulais aussi remettre de l’humanité dans mon travail, accompagner des êtres humains, me sentir utile. », partage une autre. 

Claire Guillaume et Hélène Alliod, Service emploi 1er et 2nd degré

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